Avant de partir vers des contrées ensoleillées aux atmosphères suaves et doucereuses, je vous propose la lecture stimulante et intelligemment bien balancée de Marc Alpozzo, écrivain, critique littéraire et professeur de philosophie à la plume fichtrement affûtée.
A l’heure où la facilité ambiante incite à se vautrer dans la « bienpensance » drapée d’idéologies mal dissimulées, voilà une attaque en règle qui ne manque pas sa cible et va même au-delà. Sans mâcher ses mots, l’auteur livre une critique incisive contre les prêcheurs de la bonne parole et tous ceux qui se délectent des idées toutes faites.
Je serai assez bref, les propos de Marc Alpozzo ne semblent pas avoir besoin de porte-parole. Je me contenterai de quelques extraits choisis qui vous donneront le ton de l’article, et pourquoi pas, l’envie de méditer sur ces lignes :
« Après avoir dénoncé à peu de frais la religion puis la psychanalyse, voilà qu’Onfray essaye de déboulonner ce qu’il en reste du mythe de Sartre – c’est-à-dire finalement peu de choses ! C’est ce qu’on pourrait appeler, à la suite de l’expression consacrée, la rebellitude ! C’est que Philipe Muray appelait brillamment les « mutins de panurge ». Voilà que notre époque nous invite désormais à tomber d’accord sur ce avec quoi il faut être en désaccord, mais sans risque bien sûr ! C’est la guerre, mais sans mort d’hommes ! La lutte finale, et surtout festive ! »
Un peu plus haut, notre auteur précisait que « Depuis [cette époque], on s’est fait à l’idée qu’une pensée complexe, souvent difficile d’accès, était une pensée d’universitaires, adressée à une élite autiste, méprisante et coupée du réel. »
Si on devait trouver un précédent, c’est sans grandes hésitations que j’irais du côté de l’interprète de L’Entarté (dont je vous recommande vivement l’écoute, ne serait-ce que pour la comparaison) tant la musique est similaire.
Cela dit, la tonalité qui demeure un brin espiègle et l’usage d’aphorismes à foison, n’offrent que peu de prise à la critique de la critique. C’est peut-être le seul reproche que l’on pourrait faire, si tant est que l’on ne partage pas le point de vue de l’auteur. Mais rien que pour le style et la façon de renvoyer derrières leurs lignes tous ceux qui nous agacent par les leçons de vertu qu’ils se sentent investis de distribuer, merci ! Et quel panache !
Bonne lecture et bonnes vacances à tous.
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